Je regarde peu la télé, mais ce soir je n’ai pu résister à l’hommage à Georges Pernoud. Je suis de la génération Thalassa, on se refait pas.
C’était un bel hommage, à la hauteur de la télé de service public. On peut râler quand on n’est jamais sorti de chez soi, mais il ne faut pas oublier qu’on a probablement la meilleure télé du monde, notamment sur les chaînes de service public, et malgré les efforts de la modernité pour nous vendre des SUV (qui donnent l’air viril tout en étant pratiques pour charger les courses) ou nous laver le cerveau sur les chaînes de désinformation continue.
Bref. Une seule émission de ce calibre justifie pleinement qu’on paie la contribution à l’audiovisuel public.
Une fois n’est pas coutume, il n’y a aucune ironie dans mon propos, même si ça peut avoir l’air un peu Derrick-friendly. J’assume.
Pour le plaisir, et pour archive…
Sur la lancée, je ne peux résister à l’émission qui suit : « La télé des années 80 (E2 : Les dix ans qui ont tout changé : 1985-1989) ».
Je n’ai pas vu l’épisode 1, mais ce deuxième épisode, c’est une sorte de « Dessous des cartes » (si t’es pas au courant, le Dessous des cartes, c’est une émission sur Arte qui décrypte très intelligemment les enjeux géopolitiques), une sorte de « Dessous des cartes » donc, qui décrypte ici comment la privatisation des chaînes de télévision dans les années 80 a contribué, finalement, au ramollissement cérébral généralisé, avec la complicité active de la miterrandie, puis de la chiraquie qui arrive au pouvoir en 86.
Oui, c’est un peu anachronique ici (car ce logo a été abandonné en 1982) mais j’ai pas pu résister : il est classe quand même ce logo, et c’est toute mon enfance !
(image piquée au Grenier de la télé, excellent blog consacré, devine quoi, à l’histoire de la télé française !)
On entend des « témoins » de deux ordres : ceux qui ont un sens éthique, et qu’on sent relativement critiques et mal à l’aise, et puis il y a les putes (Ardisson, Dechavanne, Séguéla) qui se félicitent de leurs exploits et de ce qu’ils semblent considérer comme un progrès.
Ouais, je suis super réac, mais j’ai une excuse, j’ai lu Muray (grâce à Luchini ; et j’ai aimé ça).
Cela dit, à l’époque, je suis complètement tombé dans le panneau. Bon, j’ai (encore) une excuse, j’avais 8 ans. J’ai eu chaud, ils ont failli m’avoir. Peut-être ils m’ont eu…
J’en profite pour clamer haut et fort mon admiration sans bornes pour Christine Ockrent et à t’inviter, ami lecteur, à l’écouter le samedi matin dans Affaires étrangères sur France Culture. Tu commenceras, comme moi, le week-end moins con.
Une autre remarque, sur la place des femmes, à l’antenne et aux commandes (production, programmation) : Gatien, Brière, Ockrent, Sinclair, Augry. Des maîtresses-femmes, assurément, mais dont je me demande comment elles s’inscrivent dans le mouvement d’émancipation du sexe faible. C’est une question qui mérite d’être largement développée par ailleurs, je n’irai pas plus loin ce soir.