J’ai fini par le faire, ce mémoire sur l’ineptie du référentiel de formation en soins infirmiers. Bon, je ne l’ai pas tout à fait présenté comme ça : j’aurais pu m’attirer des problèmes, vu la réflexivité moyenne des formateurs IFSI, mais c’est l’idée. Je l’ai abordé sous l’angle de l’inattendu, en questionnant « la place de l’inattendu dans le référentiel de formation« .
Dans un souci de transparence totale, je dois indiquer les notes obtenues :
- UE 3.4 – Initiation à la recherche (compétence 8) : 15
- UE 5.6 – Analyse de la qualité et traitement des données scientifiques et professionnelles ((compétences 7 et 8) : 10
Dans l’esprit des formateurs, cela correspond à une note pour l’écrit et une pour l’oral. Il est vrai qu’autant j’avais pris des gants à l’écrit, autant j’avais pris des gants de boxe pour la soutenance et je ne leur ai pas laissé en placer une.
Mais cette confusion entre l’évaluation des UE et l’évaluation écrit/oral apporte finalement de l’eau à mon moulin : est-ce volontaire, je ne sais pas, mais c’est pour le moins inattendu… D’autant qu’il n’est donné aucune indication qualitative pour justifier de la notation.
Je te laisse juge, cher lecteur, si tu as la patience de te plonger dans le mémoire, de la pertinence de cette notation… N’hésite pas à me faire part de tes remarques !
Puisqu’il s’agit de publier un travail qui se veut scientifique (à en croire les intitulés des UE…), autant le faire comme pour de vrai :
Auteur : Emmanuel Mie
Promotion : 2019/2022
Diplôme professionnel : INFIRMIER
Titre du travail de recherche
La place de l’inattendu dans le référentiel de formation
Méthodologie : Revue de littérature et analyse comparative par théorisation ancrée sur une série d’entretiens
Résumé
Depuis le début des années 2000, la notion de référentiel s’est imposée dans le domaine de l’éducation et de la formation, de l’école à l’Université en passant par la formation professionnelle. Cette tendance normative s’observe partout dans le monde, sous l’influence des pays de l’OCDE et notamment des Etats-Unis. En interrogeant la place de l’inattendu dans un tel dispositif, nous en examinons les dimensions épistémologique, historique, et idéologique. À travers notre propre vécu de la formation d’infirmier (régie
par un référentiel fixé dans la loi), et en nous appuyant sur une riche bibliographie, nous pointons un certain nombre de failles et d’incohérences dans ce paradigme. Nous proposons enfin un devis d’enquête qualitative comparative multicentrique, visant à repérer ou non l’écart entre le discours du référentiel et celui des professionnels. Ce travail pourrait servir lors de l’élaboration des prochaines versions du référentiel.
Mots clefs : référentiel, formation, enseignement médical basé sur les compétences
Et voici le mémoire en version pdf.
(Tu peux t’épargner la lecture des situations d’appel qui n’ont aucun intérêt autre que celui de se plier à la méthodologie bêbête imposée par l’IFSI. Idem pour la transcription de l’entretien exploratoire.)
Ah, et comme je suis taquin, j’ai inséré une fausse référence bibliographique ! Que les formateurs n’ont évidemment pas repérée. Si tu la repères, ami lecteur, je te paie un café !